Lundi (2ème semaine du temps de l'Avent, année C)
Que notre prière, Seigneur, se fraie un chemin jusqu'à toi : suscite au cœur de ceux qui te servent les désirs purs, les désirs forts, qui les prépareront au mystère de l'incarnation de ton Fils. Lui qui règne.
Une demande instante, une demande de pauvre, une demande ouverte… « que notre prière se fraie un chemin » veut dire accepter les aléas, en ayant bien l’intention de profiter des opportunités qui s’offriront dans ce contexte pour avancer son pion dans cette grande partie du désir, pris dans toutes les contrariétés, déconvenues, atermoiements, renvois… de toutes sortes. Un peu comme plus tard, fera la syro-phénicienne qui demandera à être considérée comme les petits chiens qui mangent les miettes qui tombent de la table de leur maître…
Mais dans la prière je reconnais aussi ma terrible condition, le plus grand blocage est de mon fait même, même si je m’applique à faire selon mon orientation profonde, à servir, je ne puis obtenir ce que je désire parce que mon cœur est divisé, aussi la prière devient encore plus insistante, encore plus livrée, encore plus abandonnée…
Dieu est le seul qui puisse toucher l’intime de notre intime avec délicatesse, notre cœur, où il est déjà présent. Chaque fois que nous le prions, c’est que nous désirons être avec lui en cœur à cœur… Nous savons aussi la force de nos désirs, comment ils peuvent entrainer tout le reste de notre être… Alors je demande au Seigneur de me donner d’éprouver des désirs qui orienteront tout mon être vers Lui, vers sa venue en notre chair… Moi aussi je désire être cette chair qui va recevoir le Verbe…
Je relis cette prière, je m’offre au Seigneur en la disant à haute voix.
père Jean-Luc Fabre
Que notre prière, Seigneur, se fraie un chemin jusqu'à toi : suscite au cœur de ceux qui te servent les désirs purs, les désirs forts, qui les prépareront au mystère de l'incarnation de ton Fils. Lui qui règne.