Didier Rimaud (1922-2003) était un artiste aux talents multiples, sensible et joueur, amoureux de beauté et de musique. Dès sa jeunesse, il peint des aquarelles, écrit des poèmes, sculpte le bois, collectionne des coquillages, passe du temps à improviser au piano, étudie le violon et, bien plus tard, apprend la guitare d’accompagnement pour chanter ses premières chansons, dont il écrit texte et musique. Il publie même deux disques ! Il devient jésuite à 19 ans. En stage au Collège de Marseille – il y sera surveillant et professeur de français –, il chante et accompagne un chœur d’enfants dans de nombreuses tournées par-delà les frontières. Toute sa vie, il servira le chant liturgique – au Centre national de pastorale liturgique, à la revue Église qui chante – et composera jusqu’à son dernier jour, à la veille de Noël 2003. Certains de ses cantiques sont devenus des classiques des assemblées : Si le Père vous appelle, Que tes œuvres sont belles, Au cœur de ce monde…
Jusqu’au bout, Didier Rimaud aura servi le chant liturgique, et certains de ses cantiques sont aujourd’hui des » classiques » des assemblées du dimanche : Fais paraître ton jour, Que tes œuvres sont belles, Au cœur de ce monde, Si le Père vous appelle… Il avait confié quelques jours avant sa mort à l’un de ses proches : « Je me prépare à aller chanter avec mes amis Jacques Berthier, Christian Villeneuve et Patrice de La Tour du Pin. Mais écrire est aujourd’hui pour moi devenu d’un autre monde. »
Didier Rimaud appartenait à une famille lyonnaise de bourgeoisie militaire. À Carnac, où il est né et dont il a parcouru les plages depuis la maison familiale, » Didier était fasciné, se souvient encore Pierre Faure, « par le bruit des vagues qui était pour lui le plus ancien bruit du monde. Si l’entrée de Didier Rimaud dans la Compagnie de Jésus juste après le bac et des années de scoutisme correspondait à une trajectoire classique et conforme à son milieu social, il n’a pas le goût ni le profil du travailleur intellectuel forcené. Qu’importe, Didier a d’autres cordes à son arc, ou plutôt sa guitare !