On en sait des choses sur Jésus Christ. Plusieurs pourraient citer de nombreux événements de sa vie que l’on lit le dimanche à la messe. Mais à travers ces choses que l’on sait, Jésus est-il devenu pour chacun Celui que les Evangélistes nous ont présenté ? Celui qui peut modifier, changer un peu chaque jour nos vies, notre mentalité ? Est-il devenu Celui qui nous demande de marcher à sa suite en portant sa croix ?
Suivre le Christ ne signifie pas se résigner à souffrir pour le plaisir de souffrir, ce serait du masochisme. Il n’est pas dit dans l’Evangile que Jésus a recherché la souffrance. Il semble avoir été un compagnon agréable pour ses disciples puisque tant de monde le suivait. Il se retirait chez des amis intimes. Il n’a pas dédaigné de bons repas. Il est allé aux noces. Et quand le danger de mort a été évident, il a demandé à son Père de l’en délivrer. Ça nous ressemble un peu …
Il s’est heurté à la maladie des hommes, à l‘ incompréhension, à la méfiance, à l’hostilité. Pourquoi ? A cause de son option fondamentale de faire connaître le Père et d’instaurer un royaume de justice et de paix, parce qu’il prêchait l’amour du prochain, le partage, l’égalité entre les hommes, parce qu’il dénonçait toute loi qui portait atteinte au respect et à la dignité de l’homme
Gabrielle Morin
in Homéliaire : en collaboration, 1991.
Ed. Paulines, Montréal, p.p.117-118