Le regard du Christ se pose sur toutes ces personnes [c’est-à-dire oppressées par des
conditions de vie difficiles mais aussi dépourvues de points de référence valides pour trouver un sens et un but à leur existence], et même sur chacun de ces enfants de son Père qui est aux cieux
et il répète : « Venez à moi, vous tous… ». Jésus promet de donner à tous le « repos » mais pose une condition : « Prenez sur vous mon joug et apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur
».
Qu’est-ce que ce « joug » qui au lieu de peser soulage, et au lieu d’écraser
soutient ? Le « joug » du Christ, c’est la loi de l’amour, et son commandement, qu’il a laissé à ses disciples (cf. Jean 13,34 ; 15,12).
Le vrai remède aux blessures de l’humanité – matérielles comme la faim et les injustices, ou
psychologiques et morales, provoquées par un faux bien-être – est une règle de vie fondée sur l’amour fraternel, qui a sa source dans l’amour de Dieu.
Pour cela, il faut abandonner le chemin de l’arrogance de la violence utilisée pour se procurer des
positions de pouvoir toujours plus grand, pour s’assurer le succès à tout prix.
A l’égard de l’environnement aussi, il faut renoncer au style agressif qui a dominé ces derniers siècles et adopter une « douceur » raisonnable.
Mais surtout, dans les rapports humains, interpersonnels, sociaux, la règle du respect et de la non-violence, c’est-à-dire de la force de la vérité, contre tout abus de pouvoir, est celle qui peut assurer un avenir digne de l’homme.
Benoit XVI angélus du 3 juillet 2011 zénith.org
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