Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier (Mc 9,
35)
1. De nos jours, saisi d’admiration devant ses propres découvertes et son propre pouvoir, le genre humain s’interroge cependant,
souvent avec angoisse, sur l’évolution présente du monde, sur la place et son rôle dans l’univers, sur le sens de ses efforts individuels et collectifs, enfin sur la destinée ultime des choses et
de l’humanité. Aussi le Concile, témoin et guide de la foi de tout le
Peuple de Dieu rassemblé par le Christ, ne saurait donner une preuve plus parlante de solidarité, de respect et d’amour à l’ensemble de la famille humaine, à laquelle ce peuple appartient, qu’en dialoguant
avec elle sur ces différents problèmes, en les éclairant à la lumière de l’Évangile, et en mettant à la disposition du genre humain la puissance salvatrice que l’Église, conduite par
l’Esprit Saint, reçoit de son Fondateur. C’est
en effet l’homme qu’il s’agit de sauver, la société humaine qu’il faut renouveler. C’est donc l’homme, l’homme considéré dans son unité et sa totalité, l’homme, corps et âme, cœur et conscience,
pensée et volonté, qui constituera l’axe de tout cet exposé.
2. Voilà pourquoi, en proclamant la très noble vocation de l’homme et en affirmant qu’un germe divin est déposé en lui, le Synode offre au genre humain la collaboration sincère de l’Église pour l’instauration d’une fraternité universelle qui réponde à cette vocation. Aucune ambition terrestre ne pousse l’Église ; elle ne vise qu’un seul but : continuer, sous l’impulsion de l’ Esprit consolateur, l’œuvre même du Christ, venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité, pour sauver, non pour condamner, pour servir, non pour être servi.
Concile Vatican II, constitution pastorale, Gaudium et Spes n°3
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