…« J’ai pu être témoin d’un miracle. Le père Jean prenait le thé au séminaire, dans la chambre du recteur : autour de la table, il y avait beaucoup d’invités dont je faisais partie. Une petite vieille entre et se jette tout en pleurs aux pieds du Père Jean. On ne laissait passer personne mais on avait fait une exception pour elle. Le Père Jean la relève et la fait asseoir à côté de lui, mais elle sanglote tant qu’elle ne peut parler. Le Père Jean s’est penché sur elle : « Eh bien quoi, grand-mère, qu’est-ce qu’il faut ? Dis vite. Tu vois, tout le monde attend, ce n’est pas bien. » On apprit que sa fille unique, une institutrice, était devenue folle, et qu’on l’avait emmené à la maison des fous. «Nous allons prier », dit le Père Jean. Et il alla vers l’icône. Le Père Jean avait une dévotion spéciale pour le Notre Père ; il le dit lentement, avec transport, énergétiquement. Puis il se tourne vers la petite vieille : "Et voilà ! Ta fille est guérie". Et celle-ci, à présent rayonnante de joie, remercie le « petit Père » et se retire.
« L’entourage du Père Jean faisait toujours son enquête. Voici ce qu’on apprit : le lendemain, la petite vieille s’était rendue à l’hôpital mais la réponse ne fut pas consolante : Votre fille est atteinte de folie douce. Pas d’espoir de guérison ». Deux jours plus tard, la petite vieille se présente de nouveau. On lui dit que le docteur veut lui parler : "Votre fille va beaucoup mieux, dit le docteur. J’ai décidé de la laisser s’en aller aujourd’hui, à titre d’essai ". »
Tout est simple et ordinaire dans sa vie au point qu’on a pu dire de lui : « Un homme qui vit à la perfection de la vie ordinaire »…
Jean LAFRANCE, 2001.
Notre père. Tome 6, la prière du ciel.
Mediaspaul éditions, Paris, p.p.13-14.