2ème lecture du 33ème Dimanche du temps ordinaire B (18 novembre 2012)
Poser un acte définitif, finir une tâche complètement, aller jusqu’au bout, faire que demain sera vraiment différent d’hier, une aspiration au cœur de l’homme, surtout lorsqu’il aime, une imprécation politique dans tout changement dit de société… Nous savons bien que souvent nous louvoyons, que nous ne faisons pas vraiment… Beaucoup ne croient pas à l’engagement définitif, dès lors nos déclarations ne prennent qu’un sens symbolique, voire allégorique… d’une vie qui tournerait sur elle-même, incapable de devenir…
Mais au cœur de notre foi, nous croyons que le Christ Jésus, Celui qui est venu en notre chair, a tout traversé, que de la mort il est passée à la Vie en plénitude, qu’il est ressuscité, qu’il est auprès de Dieu. Nous avons donc une manière autre de nous rapporter à Lui par rapport à tout le reste. Chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie du Seigneur, nous croyons que nous passons avec Lui dans son acte unique d’offrande et de don de lui-même au Père et à nous. Nous croyons que la Vie avance, qu’elle nous donne de nous tourner vraiment vers Dieu, que nous sommes dans notre vie en plein devenir.
Cette foi était tellement forte au début de l’Eglise que personne ne recevait le pardon ; le baptême lavait des péchés et ensuite les chrétiens vivaient de ce pardon reçu une fois… peu à peu, le peuple chrétien a découvert comment le Seigneur pouvait nous accompagner en tout comme chrétiens, que nous pouvions encore recevoir son pardon, sur cet unique chemin, le sien, le nôtre…
Demeure, en nous, la foi que le Christ Jésus a tout accomplie de l’aventure humaine et qu’en lui, en son acte unique, nous pouvons nous aussi vivre ce passage. Il ouvre en nous la liberté des enfants de Dieu qui pouvons avancer en chacune de nos vies avec pleine confiance, cette vie nous pouvons la vivre pleinement parce que Notre Seigneur Jésus Christ a pleinement vécu la sienne, il est allé au terme de sa Mission, sa vie est notre chemin.
père Jean-Luc Fabre
