2ème lecture du 16ème dimanche du temps ordinaire (22 juillet 2018)
Le Christ est au centre, de l’humanité, au centre de l’histoire des hommes, parce qu’en Lui la paix peut surgir, la paix de chacun avec Dieu, et alors la paix de chacun avec l’autre. Cette paix ouvre au renouveau de l’humanité, car l’humanité est unifiée. Cette unification ne se fait pas de l’extérieur comme par des prescriptions juridiques mais elle provient de la relation revivifiée de chacun avec son Créateur que le Christ rétablit en lui-même, par sa chair crucifiée, par son sang répandu… Il donne accès à chacun au Père par son Esprit qui peut demeurer en nous. C’est ainsi la paix pour chacun avec le Père. C’est aussi la paix de chacun avec tous. Car chacun peut être relié, avoir accès au Père. Dès lors, la relation entre nous tous n’est plus de haine mais d’appartenance à un même corps, celui du Christ, à une même chair, celle du Christ… L’autre humain en Christ me devient proche, comme consubstantiel… Il est celui pour qui le Christ s’est offert… Le centre du centre est donc la Croix de Notre Seigneur, où la réconciliation de l’humanité avec Dieu s’opère… Elle est le centre pour chacune de nos vies, où tout bascule, où tout peut se renouveler en chacun de nous, et dès lors entre nous tous… C’est le lieu du vrai progrès, celui de la paix véritable qui unifie l’humanité entière, c’est le lieu de la réconciliation… C’est le lieu vers lequel chacun de nous peut marcher, peut s’ouvrir… quel qu’il soit, juif ou païen, américain ou chinois, femme ou homme, vieux ou jeune, clerc ou laïc… Heureux celui qui peut dire « Ici je me tiens ! ». Ici, tout passe… tout devient possible…
père Jean-Luc Fabre
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens Ep 2, 13-18
Frères, maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang du Christ.
C’est lui, le Christ, qui est notre paix : des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité ; par sa chair crucifiée, il a détruit ce qui les séparait, le mur de la haine ;
il a supprimé les prescriptions juridiques de la loi de Moïse. Ainsi, à partir des deux, le Juif et le païen, il a voulu créer en lui un seul Homme nouveau en faisant la paix,
et réconcilier avec Dieu les uns et les autres en un seul corps par le moyen de la croix ; en sa personne, il a tué la haine.
Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin, la paix pour ceux qui étaient proches.
Par lui, en effet, les uns et les autres, nous avons, dans un seul Esprit, accès auprès du Père.
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