Votre travail de ces jours-ci explore de nouveaux champs d’application des soins palliatifs. Jusqu’à maintenant, ils ont été un précieux accompagnement pour les malades atteints d’un cancer, mais aujourd’hui les maladies sont nombreuses et diverses, souvent liées au grand âge, caractérisées par une diminution chronique progressive et elles peuvent bénéficier de ce type d’assistance. Les personnes âgées ont avant tout besoin des soins des membres de leur famille – dont l’affection ne peut être remplacée, pas même par les structures les plus efficaces ou par le personnel soignant le plus compétent et charitable. Elles peuvent bénéficier d’une assistance vraiment humaine et recevoir des réponses adaptées à leurs exigences grâce aux soins palliatifs offerts tout en intégrant et soutenant l’attention apportée par les proches. Les soins palliatifs ont pour objectif de soulager les souffrances dans la phase finale de la maladie et d’assurer en même temps au patient un accompagnement humain adapté (cf. Lettre encyclique Evangelium vitae, 65). Il s’agit d’un soutien important, surtout pour les personnes âgées qui, en raison de l’âge, reçoivent de moins en moins d’attention de la part de la médecine curative et sont souvent abandonnées. L’abandon est la « maladie » la plus grave de la personne âgée, et aussi l’injustice la plus grande qu’elle puisse subir : ceux qui nous ont aidés à grandir ne doivent pas être abandonnés quand ils ont besoin de notre aide, de notre amour et de notre tendresse.
Discours du pape François, Assemblée de l'Académie pontificale pour la vie Rome, 5 mars 2015 Traduction Zenit, Constance Roques
Le Pape François guide notre réflexion, il met devant nous un aspect qui ne résonne plus tout à fait dans notre société en France. Ceux sont bien les enfants qui doivent s’occuper de leurs parents, tout comme les parents se sont occupés de leurs enfants. Une chose se perd si cela ne se vit pas. Prenons-en acte et réfléchissons comment nous pouvons le faire nous-mêmes, aider les autres aussi à le vivre. La relation d’humanité passe par les proches aussi, même si c’est peu, c’est déjà beaucoup… cela a un prix unique, une reconnaissance tout autre…
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite