Quand la parole d’un interlocuteur fait écho à l’intention de prière que nous donne le Pape en novembre : « Prions pour que le langage du cœur et le dialogue priment toujours sur le langage des armes. »
En pèlerinage en Terre Sainte, en ce mois d’octobre 2018, deux rencontres m’ont particulièrement touchée.
Des paroles fortes du Fr. Dr. Hanna Kildani, jordanien, Vicaire du Patriarche latin de Jérusalem, rencontré à Nazareth. « Comme chrétiens de Terre sainte nous devons nous encourager à bâtir des ponts et non pas des murs car la paix que nous espérons ne sera pas politique mais humaine. Elle concerne l’éducation, la santé… la société. Aussi les qualités humaines de patience et de confiance sont essentielles. Confiance en soi, en Dieu, et en l’autre différent. On ne va pas changer la foi de l’autre, mais on a besoin de toute la foi de l’autre pour construire la paix. »
Des paroles de Michèle Kolebka, française juive venue s’installer avec ses enfants tout près de Nazareth il y a une vingtaine d’années et rencontrée dans un hall d’hôtel. Artiste peintre, elle a créé une association de femmes réunies par leur passion commune. Palestiniennes et israéliennes, elles se rassemblent régulièrement pour peindre ensemble et organiser des expositions. Elles partagent leur passion commune et à aucun moment n’évoquent ce qui les sépare. « Nous faisons ensemble ce que nous aimons, nous apprenons à nous connaître à partir de ce qui nous unit, et cela fait grandir la paix. »
J’ai relu ces deux moments inattendus comme signes de cette paix tant désirée sur la terre où Jésus, prince de la paix, a vécu comme l’un des nôtres et j’en ai rendu grâce.
Marie Claire, Equipe France
