Chers amis, chaque jour, jusqu’au 25 mars, fête de l’annonciation, nous vous proposerons de vous laisser toucher par tel ou tel aspect de la lettre apostolique du Pape François qu’il a adressé à tous les consacrés à l’occasion de l’Année de la Vie consacrée. Vous découvrirez peu à peu comment cette adresse est pour chacun de nous… A chaque fois, un titre, un extrait, un bref commentaire, une photo…
Le jardinier de Dieu
Voici le 3e passage du n°1/IIe chapitre de cette lettre :
Dans une société qui exhibe le culte de l’efficacité, de la recherche de la santé, du succès, et qui marginalise les pauvres et exclut les « perdants », nous pouvons témoigner, à travers notre vie, la vérité des paroles de l’Écriture : « Quand je suis faible c’est alors que je suis fort » (2 Co 12,10).
Notre société est malade du progrès, de la croissance qui ont, chacun, perdu sens et proportion. Le progrès ne s’arrête plus et s’impose à nous, la croissance n’a plus de terme et menace de nous jeter sur le bord de la route si nous ne sacrifions pas à elle, travailler le dimanche, la nuit… La vie religieuse doit aller en nos jours contre ces sacrés, comme, dans le temps jadis, elle a su aller contre d’autres sacrés : celui de la race, de la distinction des sexes, de la noblesse… Nous ne tenons pas grâce au progrès, nous ne tenons pas grâce à la croissance, nous ne tenons pas grâce au succès. Commençons à en faire pour nous-mêmes l’expérience au fond de notre cœur… ouvrons nous là où nous sommes à la simple fraternité, celle du repas partagé, de la fatigue déclarée, de la tristesse reconnue, de la faiblesse confessée…
[Source de l'image : https://viollier.files.wordpress.com/2014/11/autruche-01.jpg ]