Un appel à répondre à l’Esprit, en son nom propre...
Se renouveler pour mieux s'adapter dans la Vie Religieuse.
Comme la vie religieuse tend avant tout à ce que ceux qui la mènent suivent le Christ et s'unissent à Dieu par les conseils évangéliques [...] les meilleures adaptations aux besoins de notre temps ne prendront leur effet que si elles sont animées d'un renouveau spirituel... (Rénovation de la vie religieuse n°2)
Ce paragraphe est celui de conclusion des Principes généraux d’une rénovation adaptée qui fait suite au Préambule du décret sur la Rénovation et l’Adaptation de la Vie Religieuse Perfectae Caritate.
Dans le préambule, le Concile a bien situé l’originalité de la vie religieuse dans l’Eglise ainsi que la manière dont l’Eglise hiérarchique désire se situer par rapport à cette autre manière d’être d’Eglise qui se caractérise par son originalité, et un tropisme à servir les finalités profondes de l’Eglise : répondre en charité à la situation présente des hommes, contribuer à l’édification du Corps du Christ, manifester la munificence de la réponse de l’Eglise à son Epoux... « Dès les origines de l’Église, il y eut des hommes et des femmes qui voulurent, par la pratique des conseils évangéliques, suivre plus librement le Christ et l’imiter plus fidèlement et qui, chacun à sa manière, menèrent une vie consacrée à Dieu. Beaucoup parmi eux, sous l’impulsion de l’Esprit Saint, vécurent dans la solitude, ou bien fondèrent des familles religieuses que l’Église accueillit volontiers et approuva de son autorité. À partir de là se développa providentiellement une admirable variété de communautés religieuses qui contribuèrent beaucoup à ce que l’Église non seulement fût apte à toute bonne œuvre (cf. 2 Tm 3, 17) et prête pour l’exercice de son ministère en vue de l’édification du Corps du Christ (cf. Ep 4, 12), mais encore apparût embellie des dons variés de ses enfants comme une épouse parée pour son époux (cf. Ap 21, 2), et que par elle fussent manifestées les ressources multiples de la sagesse de Dieu (cf. Ep 3, 10). »
C’est dans ce schéma de relations entre les instituts de vie religieuse et l’Eglise que cette dernière, dans les Principes Généraux, urge la demande de rénovation de ces derniers... Là aussi nous voyons bien grâce au carré magique, l’insistance sur le renouveau spirituel comme germe autorisant la fécondité des adaptations aux besoins du temps. Dans le carré, je reprends la citation étudiée en situant les différentes dimensions, en montrant l’angle d’attaque du texte conciliaire, cela apparaît en gras dans les cellules.
L’Eglise sait donc être à la fois respectueuse de la liberté des Instituts et exigeante. Le respect du carré magique l’atteste. Elle autorise cette originalité.
Chacun de nous, quelque soit son état : laïc, prêtre, religieux, pour sa propre existence peut faire sienne cette demande de l'Eglise.
Notre ACTION autonome comme suite du Christ doit s’inscrire dans une ORGANISATION stable de notre existence, doit prendre FONDATION sur notre singularité ouverte à l’Enseignement du Christ et de son Eglise, être fidèle à la VISION reçue par notre appel propre. Tenter de la formaliser ne peut que nous être bénéfique.
Remarque je propose comme illustration de cet enseignement la représentation du Combat de Jacob avec l’Ange dans la Genèse. Ce vitrail illustre le combat à mener pour répondre vraiment à l’appel du Seigneur pour chacun. En effet, cette réponse, ma réponse, ne peut être notamment sans la reconnaissance plénière de ma singularité, ceci peut m’amener à claudiquer en ma vie... La bénédiction est parfois à ce prix.
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