(2ème lecture du 3e dimanche de Pâques)
S’ouvrir à l’amour de Dieu, éviter le péché...
Nous sommes dans le temps pascal, le vrai enjeu de nos vies nous est révélé, il s’agit de connaître et d’aimer Dieu en son Mystère, de contribuer à ce que cet amour se répande en toute chair, dans tout l’univers. Le péché apparaît alors comme ce qui risque d’empêcher ce développement, cette propagation... Il doit donc être considéré dans cette perspective, l’amour de Dieu compte bien plus que l’absence de péché. Jean nous indique donc le moyen essentiel d’accéder à ce qui nous rend vivant, l’amour de Dieu, et nous recommande d’avoir confiance en la miséricorde du « juste défenseur Jésus Christ qui nous libérera du péché ».
Il est donc bien opportun pour nous de repérer, dans ce que nous dit Jean, les étapes de progression pédagogique qu’il propose, vers lesquelles nous avons à nous orienter. Au début, au fondement même, il y a la parole, une parole donnée, remise, déployée, qui est allée jusqu’au bout, qui s’est donnée, répandue jusqu’à l’extrême, qui s’est tue et que nous pouvons entendre en notre cœur en totalité. Nous pouvons saisir, comprendre toutes les relations qui existent entre toutes les parties de cette parole, de cette vie... nous la faire nôtre.
Cela demande que nous consacrions du temps, cela requiert de prendre le temps de la parcourir, de la relier, cette Parole. Cette parole n’est pas qu’à découvrir, elle est à recevoir. Cette Parole s’adresse à nous, elle nous appelle, elle nous commande... Nous devons entendre profondément l’appel qui émane d’elle, ne pas passer à côté... La connaissance sans cette dimension de réponse à l’appel serait vaine, raterait la cible, se perdrait en vanités. Le fruit véritable vient d’une écoute qui met en pratique, en œuvre... qui demeure fidèlement active à la Parole... Sachons entendre, garder, mettre en œuvre...
Père Jean-Luc Fabre
Première lettre de saint Jean 2,1-5a.
Mes petits enfants, je vous écris pour que vous évitiez le péché. Mais, si l'un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste. Il est la victime offerte pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais encore pour ceux du monde entier.
Et voici comment nous pouvons savoir que nous le connaissons : c'est en gardant ses commandements. Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n'est pas en lui. Mais en celui qui garde fidèlement sa parole, l'amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous reconnaissons que nous sommes en lui.