Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


La victoire est un processus de transformation à long terme

Publié par Jardinier de Dieu sur 19 Janvier 2012, 00:05am

Catégories : #Pensée du jour biblique

Semaine de l' Unité des chrétiens : Voici les textes proposés pour la deuxième journée, jeudi 19 janvier 2012 :

Thème biblique : Transformés dans l’attente patiente du Seigneur
Laisse faire maintenant. C’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice (Mt 3,15)

« Notre attention se porte aujourd’hui sur l’attente patiente du Seigneur. Pour réussir n’importe quel changement, il faut persévérer et faire preuve de patience. Prier Dieu pour parvenir à une transformation, quelle qu’elle soit, c’est aussi un acte de foi et de confiance en ses promesses. Cette attente du Seigneur est fondamentale pour tous ceux qui prient cette semaine pour l’unité visible de l’Église. Toutes les activités œcuméniques demandent du temps, de l’attention mutuelle et une action commune. Nous sommes tous appelés à collaborer à l’œuvre de l’Esprit qui unit les chrétiens. »
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Lectures :
1 S 1,1-20 : L’attente confiante et patiente d’Anne
Ps 40 : L’attente patiente du Seigneur
He 11,32-34 : Par la foi, ils conquirent des royaumes, mirent en œuvre la justice
Mt 3,13-17 : Laisse faire maintenant : c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice

Commentaire :
La victoire est souvent associée au triomphe immédiat. Chacun sait quel goût prend le succès lorsqu’après une épreuve difficile, vient le tour des félicitations, de la reconnaissance et même des récompenses. Dans un tel moment de joie, tout le monde peine à réaliser que, du point de vue chrétien, la victoire est un processus de transformation à long terme. Cette conception de la victoire transformatrice nous apprend qu’elle advient lorsque Dieu la veut, et non nous-mêmes, ce qui nous invite à une confiance patiente et à une profonde espérance en Dieu.

Anne a témoigné de cette patience dans la confiance et l’espérance. Attendant depuis des années d’être enceinte, elle implorait Dieu d’avoir un enfant, au risque que les larmes de sa prière soient prises pour de l’ivresse par le prêtre se tenant à l’entrée du Temple. Quand Élie l’assura que Dieu exaucerait sa prière, elle se contenta de faire confiance et d’attendre, et cessa d’être triste. Anne conçut et mit au monde un fils auquel elle donna le nom de Samuel. La grande victoire n’est ici remportée ni par des nations ni par des armées, mais par un simple aperçu sur la réalité d’un combat intime et personnel. La confiance et l’espérance d’Anne n’aboutissent pas seulement, en fin de compte, à sa transformation personnelle, mais à celle de son peuple pour qui le Dieu d’Israël est intervenu dans son fils, Samuel.

Le psalmiste fait écho à l’attente patiente d’Anne vis-à-vis du Seigneur, au milieu d’un autre type de combat. Lui aussi a cherché à être délivré d’une situation qui nous reste inconnue, mais que suggère le vocabulaire du « gouffre tumultueux, de la vase des grands fonds ». Il rend grâce à Dieu qui l’a tiré de la honte et de la confusion, et continue de se fier à son amour inébranlable.

L’auteur de la Lettre aux Hébreux rappelle la patience de personnages tels qu’Abraham (6,15) ou d’autres qui furent victorieux par la foi et la confiance en Dieu. Comprendre que Dieu intervient et entre dans le fil de l’histoire humaine évite d’être tenté de triompher en termes humains.

Dans l’Évangile, la voix qui vient des cieux lors du baptême de Jésus, et qui proclame Celui-ci est mon Fils bien-aimé, semble garantir le succès immédiat de sa mission messianique. En résistant au Malin, Jésus, plutôt que de succomber à la tentation d’inaugurer le Royaume de Dieu sans délai, révèle patiemment ce que signifie la vie dans le Royaume à travers sa propre vie et son ministère aboutissant à la mort sur la croix. Si le Royaume de Dieu émerge de façon décisive dans la résurrection, il n’est pas encore pleinement réalisé. La victoire ultime ne se produira que lorsque le Seigneur reviendra. Aussi attendons-nous, avec une espérance et une confiance patientes, en implorant : « Viens, Seigneur Jésus ».

Notre désir ardent de l’unité visible de l’Église doit aussi s’exercer dans une attente patiente et confiante. Notre prière pour l’unité chrétienne est semblable à la prière d’Anne et à celle du psalmiste. Le travail pour l’unité des chrétiens s’apparente aux événements rapportés dans la Lettre aux Hébreux. Si nous attendons patiemment, ce n’est ni par impuissance ni par passivité, mais parce que nous avons profondément confiance en ce que l’unité de l’Église est un don de Dieu et non pas notre œuvre. Cette attente patiente, cette prière et cette confiance nous transforment et nous préparent à l’unité visible de l’Église, non pas conformément à nos plans mais à la manière dont Dieu la donne.
Prière

Dieu fidèle, tu es vrai en tes paroles en tout temps. Fais que, comme Jésus, nous soyons patients et confiants en ton amour inébranlable. Illumine-nous par ton Esprit Saint afin que nous ne fassions pas obstacle à la plénitude de ta justice par nos jugements hâtifs, mais que nous discernions ta sagesse et ton amour en toutes choses ; toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.
Pistes de réflexion

1. Quelles sont les situations de notre vie où nous devrions faire davantage confiance aux promesses de Dieu ?
2. En quels domaines de la vie ecclésiale risque-t-on d’être particulièrement tenté d’agir à la hâte ?
3. En quelles situations les chrétiens devraient-ils attendre, et quelles sont celles où ils devraient agir ensemble ?

Source http://www.zenit.org/article-29920?l=french

photo http://1.bp.blogspot.com/_DT6v7-Uf8dM/TLu4bEWbQ-I/AAAAAAAAAag/XFNqGB_Yo4M/s1600/pancarte-chemin-patience36.jpg

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