Actuellement, pape François et les membres de la Curie romaine sont en retraite à Ariccia. Les engagements quotidiens publics et privés du Saint-Père reprendront dimanche 17 mars avec l’Angélus de la place Saint-Pierre.
L'Église ne se rachète pas seule des maux qui l'affligent. Jusque dans le gouffre abominable des abus sexuels commis par des clercs et des religieux, elle ne pourra sortir en force ni des processus d'auto-purification, ni en se remettant à ceux qui se sont investis du rôle du purificateur. Elle a besoin de normes de plus en plus efficaces, de responsabilité et de transparence qui, même si indispensables, ne seront jamais suffisantes. Car l'Église, nous rappelle aujourd'hui le Pape François, n'est pas autosuffisante et témoigne de l'évangile à de nombreux hommes et femmes blessés de notre époque, précisément parce qu'elle se reconnaît elle aussi comme mendiante de guérison, nécessiteuse de miséricorde et du pardon de son Seigneur. Jamais peut-être comme au cours l'année troublée qui vient de s'écouler, la sixième de son pontificat, le Pape, qui se présente comme «un pécheur pardonné», suivant l'enseignement des Pères de l'Église et de son prédécesseur immédiat, Benoît XVI, n'a autant témoigné du fait essentiel et plus actuel que jamais: la foi chrétienne. (https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2019-03/6e-anniversaire-pontificat-francois-regard-sur-essentiel.html)
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13 mars 2013
Le cardinal jésuite argentin Jorge Mario Bergoglio a été élu pape le mercredi 13 mars 2013. En référence à Saint François d’Assise, il a choisi de prendre le nom de François. Portrait de ce premier pape d’Amérique latine dont l’élection a déclenché une explosion de joie à travers le monde !
Une haute figure de l’Eglise d’Amérique latine (brève biographie)
Né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires en Argentine, Jorge Mario Bergoglio a suivi une formation d’ingénieur chimiste avant de choisir la voie du sacerdoce en entrant au séminaire de Villa Devoto. En 1958, il passe au noviciat de la Compagnie de Jésus et fait des études de lettres et de philosophie. Le 13 décembre 1969, il est ordonné prêtre et il prononce ses vœux perpétuels chez les jésuites le 22 avril 1973. Provincial des jésuites d’Argentine pendant six ans, il finit son doctorat en Allemagne puis devient directeur spirituel de l’église de la Compagnie de Jésus de Cordoue.
Le cardinal Antonia Quarracino, archevêque de Buenos Aires, le veut comme collaborateur et, le 20 mai 1992, le pape Jean-Paul II le nomme évêque titulaire d’Auca et auxiliaire de Buenos Aires ; il reçoit la consécration épiscopale le 27 juin 1992. Le 3 juin 1997, il est promu archevêque coadjuteur de Buenos Aires. Après la mort du cardinal Quarracino, il devient archevêque du diocèse de Buenos Aires, diocèse de plus de trois millions d’habitants, le 28 février 1998. Le pape Jean-Paul II le crée cardinal le 21 février 2001. De 2005 à 2011, il préside la Conférence épiscopale d’Argentine.
« Mes gens sont pauvres et je suis un des leurs. »
Haute figure de l’Eglise en Amérique latine, très aimé dans son diocèse, le cardinal Jorge Mario Bergoglio a toujours accordé une grande importance à la justice sociale, à la lutte contre la pauvreté, à la simplicité. Il justifie son train de vie modeste, parfois qualifié d’ « ascétique », en disant : « Mes gens sont pauvres et je suis un des leurs. » Lorsque Jean-Paul le crée cardinal, en 2001, il invite les fidèles à ne pas faire le déplacement à Rome et à plutôt destiner l’argent du voyage aux pauvres. Le nom qu’il s’est choisi, en hommage à Saint François d’Assise, est dans la droite ligne de cette recherche de simplicité et d’attention à la pauvreté, comme son premier discours qu’il a commencé par une prière pour Benoît XVI.
Son élection a suscité la surprise et, très rapidement, l’enthousiasme. « Nous recevons aujourd’hui un pape proche des pauvres, s’est ainsi réjoui François Soulage, président du Secours Catholique. C’est un signe fort pour l’Eglise ». Faisant remarquer qu’il n’a pas revêtu l’étole avant le moment de la bénédiction, sœur Nathalie Becquart, directrice du Service National pour l’Evangélisation des Jeunes et pour les Vocations, explique que le pape François « est un homme de service, pas de pouvoir. Mais c’est aussi un homme très intelligent, qui a de grandes capacités de gouvernement. Il réconcilie Pierre et Paul, Paul représentant plutôt le charisme et Pierre l’institution ». « Le pape François est d’ores et déjà un pape porteur de la pensée sociale de l’Église», souligne Bernard Pinaud, délégué général du CCFD-Terre Solidaire.
http://blog.jeunes-cathos.fr/2013/03/portrait-du-nouveau-pape/