Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Mc 10,2-16 : la rencontre de l'autre - 27e dimanche du temps ordinaire, B

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 28 Septembre 2021, 11:54am

Catégories : #Evangiles dim 2009-piste de réflexion

Les lectures de la messe 3 octobre 2021
(27ème dimanche du temps ordinaire 2021 B)
Prière universelle

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,2-16.


A Un jour, des pharisiens abordèrent Jésus et, pour le mettre à l'épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »

Jésus dit : « Que vous a prescrit Moïse ? »

Ils lui répondirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d'établir un acte de répudiation. »

Jésus répliqua : « C'est en raison de votre endurcissement qu'il a formulé cette loi. Mais, au commencement de la création, il les fit homme et femme.  A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu'un. Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »

 

B De retour à la maison, les disciples l'interrogeaient de nouveau sur cette question. 

Il leur répond : « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d'adultère. »

 

C On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher ; mais les disciples les écartèrent vivement.

Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : «Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant n'y entrera pas

Il embrassait les enfants et les bénissait en leur imposant les mains.

 

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Nous sommes toujours dans la même situation d’une communication difficile entre Jésus et ses disciples... Ne nous leurrons pas. Cela se manifeste, aujourd’hui, dans le cadre d’une controverse avec les pharisiens, elle se poursuit avec les disciples « à la maison » où il leur redit la même chose qu’aux pharisiens, ce qui indique qu’ils avaient bien la même position butée que les pharisiens... cela reviendra avec la colère de Jésus envers les disciples à l’occasion de la présentation d’enfants et de leur barrage... Oui il y a quelque chose qui n’est pas fluide entre Lui et eux... pourtant Jésus avance, dit ce qui compte pour lui, donne le sens... D’une certaine manière, mesurer la situation relationnelle entre lui et ses disciples peut nous aider à encore mieux percevoir ce qui compte pour Jésus, mieux comprendre ce qui a du prix pour lui, mieux le comprendre, le connaître... Nous le savons bien c’est de là que naissent les vrais attachements. Lorsque l’autre se dit en vérité dans la difficulté... nous pouvons sentir ce qui compte pour lui.

 Jésus dans la controverse sur la répudiation comme pour le contact avec les enfants renvoie à l’essentiel... il parle du « commencement de la création », il demande à ce que « nous accueillons le royaume de Dieu à la manière d’un enfant »... L’enfant, c’est celui qui n’est pas figé dans des attitudes, c’est celui qui écoute encore vraiment ce qui lui arrive, qui ne comprend pas tout, qui ne juge pas à partir de son modèle... comme au commencement de l’humanité, loin des compromis de l’âge, de l’endurcissement de la vie... Invite est faite aux disciples de quitter cette manière figée de vivre, de se laisser déplacer par ce qui leur arrive dans le contact avec Jésus... Si nous percevons cette visée de Jésus nous pouvons alors aller plus profond vers la réalité de notre humanité, recevoir cette humanité nous donnera de pouvoir nous ouvrir à lui et à sa parole...

De quoi Jésus nous parle-t-il ? Que nous dit-il ? De ce qui est le plus précieux dans le mystère de l’humanité, de ce qui fait vivre l’homme, de ce dont il n’est pas possible de faire l’économie au risque de ne plus vivre, de n’être plus qu’un mort vivant : la rencontre...  Dieu n’a pas achevé l’homme. Il a donné par la sexualité la possibilité de s’achever lui-même dans la rencontre de l’autre. Pour l’entendre lui, nous avons à nous ré-ouvrir à ce niveau de notre humanité, à cet inachèvement en nous... redevenir cet enfant ouvert sur ce qui surgit... cet enfant embrassé par le Seigneur, béni par le Seigneur... Parlons lui cœur à cœur...

Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Articles récents