Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Lc 13, 1-9 : Les cœurs appelés à se conforter entre eux - 3ème Dimanche de Carême, année C

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 20 Mars 2025, 20:16pm

Catégories : #Homélies, #JLfabre, #Evangiles comm piste, #Carême, #evangiles_piste_reflexion

Lc 13, 1-9 : Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : ‘Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ? Mais le vigneron lui répondit : ‘Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera - t - il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas. »

Merci à l'auteur de cette image

Chaque dimanche un accent nous est donné pour notre chemin spirituel. Ici nous avons, à travers le récit et la parabole, un triple focus a) sur nous, appelés à recevoir un appel impératif , b) sur Jésus et sa manière de nous interpeller, c) sur à la fois Jésus et nous dans le travail commun entre lui et nous. D’une certaine manière, il y a notre cœur, son cœur et nos cœurs.

« Mais si vous ne vous convertissez pas » Voilà en peu de mots notre situation devoir se convertir, faire que notre cœur prenne autrement le mystère de la Vie, non pas quelque chose dont j’use à ma manière mais quelque chose que je reçois du Père. Et il y a une véritable urgence. Cette inquiétude est là pour que nous puissions nous bouger, sortir de nous même avec la chance qu’un autre nous parle. Ecoutons le

« Eh bien, je vous dis : pas du tout » Jésus le dit par deux fois, signe de l’importance qu’il accorde à cet enjeu. Il y va de notre vie, qui compte pour lui. Il parle fermement, il dit « pas du tout ». En fait, il parle avec son cœur pour notre bien. Cette véhémence est significative, recevons-la comme le signe de son amour pour nous et le fait qu’il ne peut pas nous sauver par lui-même. Il nous faut lui ouvrir notre cœur pour que son cœur et notre cœur cheminent ensemble. Comment ?

« le temps que je bêche autour » Cette image jardinière est là pour nous introduire à la durée, au travail ensemble, où le progrès de l’un appelle l’investissement ajusté de l’autre. Pouvoir parler, tisser ensemble, et lui et moi et lui et nous, avec cette image du vigneron. Alors pour nous recevoir ce que Jésus nous donne et notamment dans la suite du Carême, se laisser nourrir par lui. Les maître-mots deviennent : patience, douceur, patience envers soi envers les autres. Une patience active libère les deux dans l'œuvre commune, la venue du Royaume. Entrons plus profondément dans ce temps de conversion en ouvrant notre cœur à son action qui vient de son cœur à lui.

Amen !

Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite

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