L'évêque roumain de Statu Mare, Janos Scheffler, mort martyr du communisme en 1952 à Bucarest, à l’âge de 65 ans, a été proclamé bienheureux ce samedi 2 juillet 2011. « Que son témoignage soutienne toujours la foi de ceux qui font mémoire de lui avec affection et celle des nouvelles générations », a dit Benoît XVI après l’angélus du dimanche 3 juillet.
La persécution communiste contre l'Eglise catholique se durcit à partir de 1947 : "Le régime, a expliqué le cardinal Amato à Radio Vatican, voulait casser les relations avec le Saint-Siège et créer une Eglise sans le pape en forçant les catholiques à devenir orthodoxes". Cette haine de la foi se déchaîna contre les prêtres et contre les évêques. Mgr Scheffler fut emprisonné à Jilava et soumis aux travaux forcés, à toute sorte d'humiliations, à des tortures (des douches bouillantes), mais il sut "transformer cette expérience de douleur en occasion d'apostolat, de catéchèse, et de prière", a ajouté le cardinal Amato. Le régime lui proposa de devenir "patriarche de Roumanie" s'il acceptait de passer à l'Eglise orthodoxe : il tint bon. Il mourut le 6 décembre 1952, en priant et en pardonnant à ses assassins. (Extrait de Zenit)
Autre situation (source Zenit) : ce lundi 4 juillet, le Saint-Siège a publié une déclaration au sujet de l’ordination épiscopale conférée le 29 juin dernier au P. Paul Lei Shiyin, dans le diocèse de Leshan, en Chine continentale :" Le Père Lei Shiyin a été ordonné sans mandat pontifical et donc de manière illégitime (...)Les évêques qui l’ont consacré se sont exposés à de graves sanctions canoniques prévues par la loi de l’Église (en particulier par le canon 1382) (...)Une ordination épiscopale sans mandat pontifical s’oppose directement au rôle spirituel du Pape et lèse l’unité de l’Église. L’ordination de Leshan est un acte unilatéral qui sème la division et qui, malheureusement, entraine des déchirures et des tensions au sein de la communauté catholique en Chine. (...)L’ordination épiscopale de Leshan a profondément peiné le Saint-Père qui adresse aux fidèles bien-aimés de Chine des paroles d’encouragement et d’espérance, en les invitant à prier et à demeurer unis."
Dans le domaine de la politique, chacun est libre de ses opinions et nous devons nous respecter les uns les autres, même si nos options politiques divergent. Mais en tant que chrétiens nous n'avons pas à adhérer au langage "politiquement correct " de nos sociétés contemporaines. Et à ce titre, au nom de la vérité et de la liberté, nous devons dénoncer les régimes dictatoriaux de notre temps qui s'opposent à toute religion, et à la religion catholique en particulier. Dans les deux situations évoquées ci-dessus, l'idéologie communiste est en cause. Nous avons un devoir de mémoire. Nous devons dire ce qui est ou ce qui a été. Nous n'avons pas le droit de trouver normal, ou d'atténuer, ou de contextualiser, des faits qui parlent d'eux-mêmes et que l'histoire a validés. Il ne s'agit pas, encore une fois, d'option politique. Il s'agit de proclamer notre foi et notre compassion envers nos frères en religion. Soyons vigilants sur nos connivences complices sous une forme ou une autre. N'hésitons pas à parler, à agir, selon les circonstances, et surtout à prier. A prier avec persévérance et confiance pour soutenir ceux qui, aujourd'hui, dans tant d'endroits dans le monde souffrent la persécution pour leur foi. Au nom du devoir de mémoire et de compassion qui nous concerne tous, nous ne pouvons pas rester impassibles ou indifférents.
Jésus, toi qui, lors de ta Passion, a confié tes amis à ton Père, toi qui sur la croix a prié pour tes ennemis et nous a confié à ta Mère, regarde avec miséricorde notre monde, touche le coeur des bourreaux, affermis ceux qui souffrent, ouvre les yeux des indifférents. Nous implorons ta grâce.
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