"Viens !" Cela peut s'entendre dans les deux sens. "Viens", disent l'Esprit et l'Eglise à l'Alpha et l'Oméga ; "viens", dit le Christ à l'Epouse, à nous. Nous cheminons vers la Rencontre ultime, comme l'éclaire sœur Emmanuelle Billoteau. Notre pèlerinage sur la terre trouve son sens en guettant la Rencontre.
"Qu'ils soient un comme toi Père tu es en moi et moi en toi", prie Jésus. "fin que le monde sache que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé". Être un, "monos" dirait Raphaël Buyse, c'est vivre une relation aussi forte qu'invisible à Celui qui a reçu son unité et sa gloire du "Père", depuis avant la fondation du monde. Le Père lui a tout donné : son éternité, sa gloire, ses amis et témoins qui croient en Lui, nous...
Nous, un ! Qui l'eut vu ? La gloire, c'est le signe et l'effet de cette relation invisible. Si elle vit, si elle est reçue, ce n'est plus le règne des récriminations, des accusations, des ruminations, cathos contre cathos, chrétiens contre juifs ou musulmans, humains contre humains. Quand cela va-t-il arriver, Seigneur ? Parfois je me retrouve comme certains à l'Ascension : tu ne voudrais pas nous libérer de nos prisons, de nos animosités et jugements humains, Seigneur, ce serait sympa ?!
Etienne n'a pas attendu la réponse. Il a reçu l'unité, la gloire du Fils de l'Homme. "Monos". En tes mains il a remis son esprit, UN avec ceux qui ont cru.
Olivier de Framond, compagnon jésuite
Ac 7, 55-60 ; Ps 96 (97), 1-2b, 6.7c, 9 ; Ap 22, 12-14.16-17.20 ; Jn 17, 20-26